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Kamperezh Karr - Chauvigny - Vienne - Poitou Charentes - F86 France - Septembre 2015 - Page C200.
Copyright PapyFetnat, 2015. ISBN 978-2-907103-08-3.
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Située sur les bords de la Vienne, à 30 km à l'est de Poitiers, Chauvigny est une cité médiévale interessante à visiter. Sa ville haute,
avec ses 3-5 chateaux, sa collégiale, ses musées méritent qu'on y passe
une journée complète. Un camping situé à proximité immédiate permet d'y
faire halte une nuit au tarif SACC et de visiter tranquillement à pied cet bel ensemble très bien conservé.
Le jardin public de Chauvigny, sur les
bords du Talbart est surplombé par le chateau d'Harcourt, la
collégiale, le donjon de Gouzon, ...
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Cela fait plusieurs fois que nous faisons la
route (D951) de Poitiers (Vienne) à Chateauroux (Indre) en passant par Le
Blanc, et qu'au niveau de la traversée de la Vienne, nous empruntons la rocade de Chauvigny en
remarquant au loin au nord la silhouette hérissée de cette ville signalée par des panneaux touristiques
qui vantent son important patrimoine médiéval, avec sa collégiale et
ses cinq chateaux, rien de moins.
Ce jour de Septembre 2015, il fait encore très beau et nous
quittons des cousins avec qui nous avons passé le week-end à proximité
du Blanc. Nous ne sommes pas pressés de rentrer dans notre région
parisienne et nous nous disons : et si nous nous offrions une journée de plus pour faire un tour à
Chauvigny ?
Nous avions auparavant repéré dans nos guides la présence d'un camping sur place, le Camping municipal La Fontaine
***, ouvert de début Avril à fin Septembre. Une chance, ce camping
pratique la formule SACC Stop Accueil Camping Car avec la nuit à 8€ (sans l'électricité), ce qui nous convenait parfaitement.
Nous tournons un peu dans Chauvigny avant de finir par repérer
dans la rue de la Puye au pied de la citadelle
la petite rue à droite
qui nous menera au camping. Une barrière baissée nous empèche de
rentrer directement. Un peu de marche à pied à l'accueil pour payer
notre nuit. Comme notre véhicule va rester sur place, nous ne prenons
pas le badge pour la barrière. Puis, les formalités administratives
accomplies, nous rentrons notre Roulotte, nous nous posons sur un
emplacement et nous ferons tout le reste à pied depuis le camping,
jusqu'à notre départ dans l'après-midi du lendemain.
Depuis le camping, on a une magnifique vue sur la ville haute de Chauvigny avec ses 5 chateaux et sa collégiale
Le camping est installé comme souvent dans une zone
inondable, au bord d'une petite rivière, le Talbat, qui se jette ensuite dans la
Vienne au centre de Chauvigny.
Vue aérienne du camping, depuis le haut du donjon de Gouzon
Depuis le camping, un portillon discret rejoint
un jardin public que traverse le Talbat, avec plusieurs bassins, et de là, nous sommes tout de suite dans le centre ville et la
ville haute. L'idéal pour visiter la ville de Chauvigny à pied !
En partant du camping, on traverse le jardin public de Chauvigny pour
rejoindre le centre ville en contournant le chateau barronial
Nous quittons le camping pour aller faire nos
petites courses en ville, une boulangerie, une charcuterie, et à 19h30,
tout est fermé. Nous retournons au camping faire notre petite dinette à
l'ombre de l'imposante citadelle, avant de passer à la phase dodo dans
la Roulotte.
Le matin, à l'assaut de la ville haute
|
Le lendemain matin, il fait un temps
magnifique. Nous sortons la table pour prendre un petit déjeuner au
soleil, puis nous reprenons le chemin du jardin public
avant de monter dans la ville haute par les petites ruelles.
En montant, nous découvrons progressivement les
toits de la ville basse. Arrivés dans la ville haute, nous y trouvons
un plan avec les 5 chateaux et la collégiale en face de l'office de
tourisme, et la terrasse ensoleillée d'un restaurant où nous dégustons un café
avant de continuer notre visite.
Entre la vallée du Talbat et celle de la Vienne
se dresse un éperon rocheux de 350 m sur lequel s'alignent chateaux et
collégiale.
Le premier chateau est situé au sud, à la
pointe de l'éperon rocheux. c'est le chateau baronnial ou chateau des
évèques qui date du XIe siècle et était déjà à l'abandon au XVIIe avant
sa transformation en carrière de pierres à la révolution. Ses ruines
servent aujourd'hui de cadre à un spectacle de fauconnerie, les géants du ciel.
Le chateau baronnial, vu d'en bas, puis d'en haut, domine toute la ville basse
Ensuite, nous trouvons le chateau d'Harcourt.
Sa cour est utilisée pour des spectacles. Ses grandes salles du logis
qui dominent la vallée du Talbat ont été restaurées et servent pour des
expositions et autres manifestations publiques.
Le chateau d'Harcourt, vu d'en bas et sa porte d'entrée dans la ville haute
La collégiale Saint Pierre - extérieur
|
De notre point de vue, la collégiale est sans
aucun doute le batiment le plus remarquable de Chauvigny. L'extérieur
est réalisé dans un magnifique style roman, sans fioritures inutiles ...
La collégiale, depuis l'escalier au pied du donjon et plus à l'ouest, depuis le terre-plein du musée
La collégiale, vue depuis le haut du donjon de Gouzon. On voit les toits en tuile, invisibles depuis le bas.
Plus loin, le Chateau d'Harcourt avec son matériel scénographique, le chateau baronnial et la vallée de la Vienne.
A l'horizon, les deux tours d'évaporation de la centrale nucléaire de Civaux.
La collégiale Saint Pierre - intérieur
|
A présent, franchissons le porche et
entrons à l'intérieur de la collégiale. Nous sommes instantanément
attirés par le choeur qui date de la première moitié du XIIe siècle,
avec ses colonnes, ses chapiteaux sculptés et ses couleurs. Les
peintures ont été refaites en 1856, mais sont elles identiques à celles
qu'il y avait à l'origine ?
Regardons un peu plus haut les chapiteaux :
Voyons ces chapiteaux de plus près, avec tous les détails de leurs décors :
Quelques chapiteaux en gros plan :
Et pour finir, une exceptionnelle série de culs-de-lampes :
Nous sortons à midi de la collégiale, et le
musée ferme. Nous faisons une pause dans notre visite de la ville haute et nous offrons des galettes et des crèpes sous les
parasols et l'arbre au milieu de la place du donjon. Cela sent déjà un peu le sud de la
France.
Sur la place, assise sur la margelle d'un pareterre de fleurs, une statue
en bronze, grandeur nature, d'une jeune femme assise. Nous retrouvons
la même, un peu plus loin, sur les marches de l'escalier qui conduit au
donjon de Gouzon. Comme tous les touristes qui passent à Chauvigny,
nous ne pouvons pas résister au plaisir de la prendre en photo ... Assurément, du très grand art !
Mais
de qui est donc cette oeuvre ? La réponse se trouve un peu plus loin au
Musée des traditions qui expose une autre statue d'une jeune femme
assise sur une chaise, avec un chat ... Oeuvre complètement à
contre-jour l'après-midi et que je n'ai pas réussi à photographier,
malgré l'interdiction ... Il faudra que je revienne un matin ! D'après
les très maigres informations que j'ai pu glanner sur le web, j'ai fini
par découvrir que les deux statues de Chauvigny sont des répliques en
bronze d'une oeuvre originale en terre cuite fumée du sculpteur
François Peyrat. Sur le site web de François Peyrat, j'ai capturé les
images de la jeune femme assise au chat, dont le titre original est
"Dans la maison du chat qui pense ..." sans avoir exactement
compris qui pensait le plus : la maison, le chat ou la pomme !
Dans la maison du chat qui pense ... Sculptures de François Peyrat. Images capturées sur le web !
C'est un énorme donjon carré qui a ultérieurement été surélevé avec des tours dans les coins et des demi-tours au milieu des cotés. Ce donjon a été entièrement restauré et transformé en musée d'archéologie industrielle.
Le donjon de Gouzon, vu depuis le musée des traditions populaires
Installé dans le donjon de Gouzon, le musée
d'archéologie industrielle. Avec des anciennes machines au sous-sol, et
à l'étage une salle consacrée à la céramique et à la porcelaine locale.
Il y a également des épis de faîtage, traditionnels dans la maison,
dont certains du sculpteur François Peyrat.
Epis de faitage, ceux de droite sont de François Peyrat.
Du haut du donjon de Gouzon, on a une vue
magnifique sur les toits de la ville haute, la collégiale, la ville
basse, la vallée de la Vienne et toute la campagne environnante.
Le musée des traditions populaires
|
Le musée des traditions populaires est situé
dans une vieille maison renaissance, avec un jardin sur un promontoire,
à proximité du donjon de Gauzon et de la collégiale.
Nous descendons ensuite de la ville haute vers
la ville basse par des petits escaliers et des passages étroits. Nous
nous promenons dans la ville basse à la recherche de maisons anciennes
signalées par le plan pas toujours très lisible fourni par l'office de
tourisme.
une fenetre renaissance, quelque part dans la ville basse de Chauvigny
Dans la ville basse, l'église Notre Dame, en calcaire blanc présente de belles proportions de style roman.
Le chevet de l'église Notre-Dame, dans la ville basse
A l'intérieur il subsiste quelques fresques anciennes
On remarque surtout de magnifiques chapiteaux sculptés
Si l'église Notre-Dame de la ville basse est en
soi magnifique, elle fait cependant un peu pâle figure à coté de la
collégiale de la ville haute qui a bénéficié d'une restauration
approfondie au XIXe. Il vaut sans doute visiter Chauvigny dans le sens
inverse du notre, et commencer par la ville basse avant de monter
ensuite dans la cité médiévale. Mais il est vrai que c'est elle qui
nous a attiré et que sans elle, nous n'aurions sans doute pas effectué
notre petite escapade à Chauvigny ...
Départ et retour au bercail
|
Et les cinq chateaux annoncés à Chauvigny ? Nous
n'en avons en fait visité que trois ! Du quatrième, le chateau de
Montléon, il n'en reste que quelques murs. Le cinquième et plus récent,
la tour de Flins est privé et habité.
Nous n'avons pas pu visiter l'église de Saint Pierre
les Eglises, situé à 2km de la ville, avec ses fresques carolingiennes.
16h30 - L'après-midi est déjà bien avancée. Nous
reprenons toujours à pied le chemin du camping en traversant une dernière fois le jardin public, le
Talbat et ses bassins. Nous mettons la Roulotte en marche, nous sortons
du camping, la barrière se lève automatiquement dans le sens de la
sortie, nous rejoignons le centre ville avant de prendre à l'est pour
regagner la région parisienne en évitant les péages et les encombrements.
La A20 est gratuite jusqu'à Vierzon. Puis nous
prenons la D2020, ex N20, qui remonte plein nord jusqu'à Orléans. A
Saint Aubin, nous décidons d'éviter Orléans et ses embouteillages, et
nous obliquons à droite pour traverser la Loire à Jargeau. Ensuite
direction Pithiviers avant de retrouver la N20 à Etampes. Une fois
passé la Loire à Jargeau, la route est très étroite et en mauvais état.
La Roulotte est assez secouée, bien que je roulasse à vitesse
raisonnable, vers 70 km/h. Cette bonne idée sur la carte s'est révélée
moins brillante sur le terrain. La prochaine fois, nous essaierons de
traverser la Loire ailleurs ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chauvigny
http://www.chauvigny.fr
http://www.chauvigny.fr/index.php/tourisme/66-les-musees
http://www.chauvigny.fr/index.php/tourisme/69-hebergement/105-camping
http://chauvigny-patrimoine.fr/Decouvrir/chateaux_chauvigny.php
http://chauvigny-patrimoine.fr/Musees/musee_traditions_populaires_archeologie.php
http://www.geantsduciel.com/chateau-medieval-chauvigny.php
http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/86chauvigny-historique.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Pierre_de_Chauvigny
Récits de ballades ....
http://isabelle.provost86.over-blog.com/article-balade-a-chauvigny-75746858.html
http://lesmouettes17.eklablog.fr/chauvigny-86-a105846710
La jeune femme assise
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communes/Chauvigny/n/Contenus/Articles/2014/09/05/Elle-s-immisce-dans-l-atelier-du-ceramiste-2034507
http://www.peyrat-terre.com/
http://www.cndp.fr/crdp-poitiers/arts_et_culture/files/livret-grand-public.pdf
http://www.revue-arcades.fr/revues/francois-peyrat-lhomme-terre/
https://www.ceramique.com/fr/annuaire/fiche/2255
http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/jep/detail.php?id=1455
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