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Briac sur le web

par Jacques-Deric Rouault

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4 Mai 2012

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Jacques-Deric Rouault, 2012. Briac sur le web. Rastell Toull page C118.

Introduction

     Briac est un artiste graphiste breton contemporain qui vient de publier en 2008 et 2010 deux bandes dessinées : Armen et Les gens du Lao Tseu. Sa troisième BD devrait s'intituler Les sandales bleues ...

    Je présente ici une compilation des différents sites web où il apparait, où ses oeuvres sont présentées et commentées. Je n'ai relevé que les sites qui présentent des commentaires originaux, en ignorant ceux qui se sont contentés de recopier la 4e de couverture ... et après élimination du bruit de fond : Saint Briac sur mer,

Blogs

Fichiers PDF avec des articles sur Briac
Pages de Bretagne 22 de Juin 2010 Page en local PDF sur le web

Blogs consacrés à Briac
http://www.bdgest.com/forum/armen-par-briac-aux-editions-le-telegramme-t9447.html

Sites où apparait Briac, sans commentaire particulier
http://theatremavie.canalblog.com/archives/2010/12/02/19646689.html
http://mission-bretonne.blogspot.com/2010/11/salon-des-ecrivains-bretons-samedi-4.html
http://www.bretagne.fr/internet/jcms/preprod_89597/7e-salon-dhiver-des-ecrivains-bretons-a-paris
http://www.lascavia.com/article-salon-d-hiver-de-paris-des-ecrivains-bretons---4-decembre-2010-61212995.html

2008 Le télégramme

Le télégramme
BD. Briac Queillé signe son premier album
« Armen 43 », la première BD de Briac Queillé, est sortie début 2008 aux éditions Le Télégramme. Depuis, les séances de dédicaces s'enchaînent. On ne rentre pas si facilement dans le monde très fermé de la bande dessinée. Même s'il dessine depuis son plus jeune âge et qu'il a fait du graphisme son métier, Briac aura dû attendre ses 40 ans pour voir publier son premier album. « Il était temps... », avoue l'artiste, revenu à la BD, sa passion, depuis quelques années seulement. Entre-temps, il aura toutefois obtenu deux prix récompensant les jeunes auteurs, l'un au festival « Quai des bulles » de Saint-Malo, l'autre à Landerneau, les deux en 1998. L'action d'« Armen 43 », signé tout simplement Briac, se déroule dans un phare. Un face-à-face entre deux gardiens bretons et trois soldats allemands, en pleine Seconde Guerre mondiale. Le scénario est bien huilé, les dessins plutôt noirs, à la manière de Bilal, sa référence en la matière. « Je voulais faire un huis clos, c'est très rare en BD, explique l'auteur, mais autre chose qu'une histoire d'amour. » À partir de faits réels, une histoire de cohabitation très particulière, Briac invente des personnages fictifs. L'album est d'abord publié sous forme d'épisodes quotidiens, dans Le Télégramme, aux alentours de juin 2007. Une rubrique particulièrement appréciée de certains lecteurs. Il y aura de bons retours. La meilleure preuve, c'est que les éditions Le Télégramme décident de publier l'intégralité dès début 2008.
Un deuxième album en préparation
Malgré deux ans d'ateliers BD à Paris, Briac se dit « plus ou moins autodidacte ». « On apprend sur le tas. C'est plutôt une force actuellement. Aujourd'hui, ceux qui sortent des écoles ont à peu près tous le même graphisme. Un autre album est déjà en préparation, toujours aux éditions Le Télégramme, « une sorte de polar, très très noir », confie l'artiste. L'action se déroule à Brest dans les années 20. En attendant, plongée très particulière dans l'univers d'un phare, qui plus est en temps de guerre, sous l'Occupation. Dédicaces Demain, à la librairie Mots et images, rue Saint-Yves, de 15 h à 18 h.


2008 Livre et mer


Briac, scénariste et dessinateur de l'album de bande dessinée Armen (éditions Le Télégramme). Briac prépare actuellement une nouvelle histoire narrant un polar se déroulant à Brest durant les années 1950... (Photo Yves Lintanf / Livre & Mer)

http://livreetmer.blogspot.com/2008/05/briac.html

2008 Ouest-France

Briac a dédicacé sa première bande dessinée - Guingamp

Armen, le nom de ce phare mythique, sert de lieu et de titre à la première bande dessinée de Briac.
Ce breton, affichiste et décorateur, l'a choisi comme décor pour illustrer une histoire bâtie sur un fait réel. Nous sommes en 1943, en pleine guerre, deux hommes sont seuls perdus au milieu de la mer. « Mais je m'éloigne vite de la réalité pour entraîner les lecteurs dans mon monde imaginaire. »
A partir de là, Briac dessine et imagine des dialogues. Les planches peintes en acrylique sont autant de tableaux au dessin vigoureux, précis et aux couleurs automnales.
Les personnages se déplacent dans des décors très bretons et nous entraînent où le vent les emmène.
Ce premier exercice a fait de l'artiste un nouveau parmi les dessinateurs de bandes dessinées. « J'en fais désormais un métier. »

 http://www.ouest-france.fr/2008/05/13/guingamp/Briac-a-dedicace-sa-premiere-bande-dessinee-53650493.html

2008 Lamer en livres


Ce décorateur-illustrateur des Côtes d'Armor signe avec "Armen" sa première bande dessinée, pleine de promesses, sortie des presses au mois de janvier 2008. Dans un style original où l'image traduit une tension de tous les instants, Briac Queillé nous plonge en 1943, en pleine Seconde Guerre Mondiale. Il nous emmène dans la lanterne du phare d'Ar-Men, au large de l'île de Sein, où le gardien Fanchec est aux prises avec la surveillance tatillonne du lieutenant Kloetz de la Kriegsmarine. L'atmosphère est grise, lourde, la tension exacerbée des personnages est traduite par une absence de couleurs vives, hormis celles du phare, et des visages émaciés caractérisés par des cernes importants.

http://www.la-mer-en-livres.fr/auteurs08.html

2008 Le chien jaune


Briac habite et travaille à Plougonvern,près de Morlaix dans le Nord-Finistère.

« Armen 43 », la première BD de Briac Queillé, est sortie début 2008 aux éditions Le Télégramme. Depuis, les séances de dédicaces s’enchaînent. On ne rentre pas si facilement dans le monde très fermé de la bande dessinée. Même s’il dessine depuis son plus jeune âge et qu’il a fait du graphisme son métier, Briac aura dû attendre ses 40 ans pour voir publier son premier album. « Il était temps... », avoue l’artiste, revenu à la BD, sa passion, depuis quelques années seulement. Entre-temps, il aura toutefois obtenu deux prix récompensant les jeunes auteurs, l’un au festival « Quai des bulles » de Saint-Malo, l’autre à Landerneau, les deux en 1998. L’action d’« Armen 43 », signé tout simplement Briac, se déroule dans un phare. Un face-à-face entre deux gardiens bretons et trois soldats allemands, en pleine Seconde Guerre mondiale. Le scénario est bien huilé, les dessins plutôt noirs, à la manière de Bilal, sa référence en la matière. « Je voulais faire un huis clos, c’est très rare en BD, explique l’auteur, mais autre chose qu’une histoire d’amour. » À partir de faits réels, une histoire de cohabitation très particulière, Briac invente des personnages fictifs. L’album est d’abord publié sous forme d’épisodes quotidiens, dans Le Télégramme, aux alentours de juin 2007. Une rubrique particulièrement appréciée de certains lecteurs. Il y aura de bons retours. La meilleure preuve, c’est que les éditions Le Télégramme décident de publier l’intégralité dès début 2008. Un deuxième album en préparation Malgré deux ans d’ateliers BD à Paris, Briac se dit « plus ou moins autodidacte ». « On apprend sur le tas. C’est plutôt une force actuellement. Aujourd’hui, ceux qui sortent des écoles ont à peu près tous le même graphisme. Un autre album est déjà en préparation, toujours aux éditions Le Télégramme, « une sorte de polar, très très noir », confie l’artiste. L’action se déroule à Brest dans les années 20. Pour en savoir plus nous vous invitons à consulter nos notes de lecture..

http://www.lechienjaune.fr/BRIAC-QUEILLE-DIT-BRIAC.html

26 Janvier 2009 Coin BD

"Armen", la première bande dessinée de Briac Queillé, est publiée aux éditions Le Télégramme. Si cet éditeur est malheureusement introuvable en Belgique, l’album est heureusement disponible dans les librairies virtuelles du net.

C’est encore sous le charme du phare de Chabouté dans "Tout Seul" que je me plonge dans celui de Briac Queillé. L’action se déroule cette fois dans le phare d’Ar-Men, au large de l’île de Sein, à la fin de la deuxième guerre mondiale. Dès les premières pages, le lecteur est plongé au sein d’un huis clos prenant.

C'est au milieu de cette atmosphère oppressante que l’auteur dresse quelques portraits intéressant et installe un dialogue surprenant entre les deux camps qui sont obligés de cohabiter dans ce phare. Il y a d’un côté les trois soldats allemands qui ont pris possession du phare et, de l’autre, deux gardiens bretons qui doivent collaborer avec l’Armée allemande pour permettre aux navires ennemis d’arriver à Brest. L’auteur dépeint les deux camps avec grande maîtrise et installe un échange assez surréaliste entre l’officier allemand, le lieutenant Kloetz, et l’autochtone, Fanchec. Le monologue de l’allemand s’abat sur le mutisme du gardien français tel cette mer d’enchaînée sur le phare immuable. Un face-à-face qui est parfaitement illustré par le dessin en couleurs directes de l’auteur, tout comme le décor vieillot et rude qui entoure les protagonistes.

Une excellente surprise de la part d’un éditeur que je ne connaissais pas !
http://www.coinbd.com/series-bd/armen/armen/

2009 Brest en bulle

Décorateur d'intérieur de profession, habitant près de Morlaix dans le Finistère, Briac Queillé se lance tardivement dans la Bande dessinée mais connait un succès immédiat avec sa première oeuvre, Armen, en janvier 2008.

Sortie aux éditions Le Télégramme et inspirée d'une histoire vraie, Armen raconte la cohabitation des soldats allemands et des gardiens de phares pendant la seconde guerre mondiale. Le trait est noir, l'ambiance insoutenable, le dessin fait parfois penser à Enki Bilal (dont Briac se dit d'ailleurs fortement inspiré) pour un huit-clos psychologique très réussi. Il est à noter que Briac est à la fois le scénariste et le dessinateur de ses Bandes dessinées...

Enfin... quand je parle de dessinateur je ne rend pas bien compte de l'originalité, de la complexité et du talent de Briac dont l'art s'apparente plus à la peinture. En effet, notre morlaisien réalise ses planches directement à l'acrylique. Il accorde beaucoup d'importance à la couleur qui pour lui ne doit pas seulement participer à l'illustration, mais également à la narration; la couleur doit ainsi permettre aux lecteurs de ressentir, d'effleurer, de vivre les sentiments des différents protagonistes. 

En février 2010 la deuxième oeuvre de Briac voit le jour. Il s'agit des Gens du Lao Tseu, sorte d'enquête sur l'assassinat de notables bretons dans le Brest des années 20. Il ne s'agit plus ici d'un huit-clos mais le côté psychologique, l'empreinte de la guerre sont toujours aussi présents. La vie des personnages, leurs traits de caractère sont une nouvelle fois très bien "dé-peints" à l'acrylique. 

Pour terminer cette présentation de Briac, qui sera en dédicace à notre festival dimanche 10 Avril prochain, je voudrais souligner qu'il travaille actuellement sur un autre projet dont on sait juste pour le moment qu'il devrait être plus long et réalisé, une fois n'est pas coutume, à l'encre...

http://brestenbulle.over-blog.com/article-briac-auteur-present-au-festival-71004146.html

Video sur Dailymotion (après Java)
http://www.dailymotion.com/video/xd1ha9_dialogues-dedicace-du-collectif-bre_creation

2010 Brest en bulle


Armen, la première BD de Briac Queillé, est sortie début 2008 aux éditions Le Télégramme. Depuis, les séances de dédicaces s’enchaînent.

On ne rentre pas si facilement dans le monde très fermé de la bande dessinée. Même s’il dessine depuis son plus jeune âge et qu’il a fait du graphisme son métier, Briac aura dû attendre ses 40 ans pour voir publier son premier album. « Il était temps… », avoue l’artiste, revenu à la BD, sa passion, depuis quelques années seulement.

Depuis, il a publié une histoire dans le collectif Brest en Bulles et Les Gens du Lao Tseu (2010).

http://brest.en.bulle.free.fr/index.php/auteurs/briac/

2010 Bédéthèque

Album édité à l'occasion de l'exposition Brest en bulles
"Les fans de BD y trouveront donc les histoires intégrales, ainsi qu'une présentation de chaque dessinateur sur une page. Leurs bibliographies figurent en fin d'ouvrage. Nicolas Tocquer, conservateur, écrit dans sa préface: «Le résultat de cette entreprise nous est donné par cet ouvrage kaléidoscopique, où chaque dessinateur adopte un angle de vue, dévoile une facette et propose un miroir ?fidèle ou délibérément déformant? d'un paysage urbain qu'il nous appartient de redécouvrir ànouveaux frais. À cet égard, labande dessinée ouvre les perspectives et éveille le regard: traverser la place de la Liberté, la gare, le cours Dajot, le pont de Recouvrance ou le port du Moulin-Blanc, à l'aune de ces triptyques, est une expérience saisissante». François Cuillandre souhaite, de son côté, «que ces quelques regards sur Brest, imaginaires et réels à la fois, soient pour les Brestois une incitation à redécouvrir leur cité et, pour les autres, une invitation à y faire halte, car,ici, commence le voyage»." (Le Télégramme)

http://www.bedetheque.com/serie-17150-BD-Armen.html

http://www.bedetheque.com/album-106595-BD-Brest-en-bulles.html
http://www.bedetheque.com/serie-23838-BD-Gens-du-Lao-Tseu.html

6 mars 2010 Le Télégramme


Après un séjour sur «Ar Men», qui n'est pas passé inaperçu (7.000 exemplaires vendus), le dessinateur Briac est de retour, avec une bande dessinée policière dans le Brest d'antan.

Toute la première partie de votre album baigne dans une ambiance digne des «Mystères de Paris». Recherchiez-vous ce parallèle? Il y a un côté comme ça, un côté conte policier. C'est parfois à la limite du pastiche d'ailleurs. Imaginer des notables brestois avec un gros secret, ça me faisait rire... J'avais envie de m'amuser après «Ar Men», qui était un huis clos pesant.

Constantin, votre personnage principal, est plutôt cabossé. D'où vient-il?
Mes personnages sont tous un peu torturés, soit en construction, soit en fin de vie. Constantin m'est venu comme ça et il s'est construit tout seul. Au départ, c'était un ancien policier, très dans la norme, que la guerre 14-18 a transformé, qui a rejeté tout ce qu'on voulait lui faire gober. D'où il m'est venu? Je n'en sais rien. Mais il me plaît, avec, de plus, son côté écrivain en souffrance.

Tous vos personnages se croisent dans un improbable cabaret, baptisé «Les gens du Lao Tseu», que n'aurait pas renié MacOrlan. Vous nous faites un tour du propriétaire...
C'est très surréaliste! C'est un peu la cour des miracles, un univers de fin du monde. Il est tenu par le grand ami de Constantin, Tchang, un autre personnage pittoresque qui ne connaît rien à Lao Tseu. Lui, ce serait plutôt un fan de Charlie Chaplin. Il m'est venu du souvenir d'une famille de Lesneven, dont tous les membres avaient des traits asiatiques sans savoir d'où cela provenait.

Au-dessus de toute cette humanité, il y a la belle Barba...
Barba la Ouessantine. C'est un peu le joyau du cabaret. Sa voix doit être magnifique. C'est aussi un personnage bien trempé, qui pourrait donner lieu à une suite...

Votre panthéon semble nourri de littérature populaire.
Oui. Mon univers, c'est plutôt Dostoïevsky, Conan Doyle, Edgar Alan Poe... C'est à la fois des aspects sombres et ancrés dans le passé. Ça me permet d'installer mon style graphique.

Justement, vous êtes l'un des rares peintres de bande dessinée.
Cette technique, je la pratique depuis quelques années et je suis plus à l'aise qu'avec un crayonné et un encrage classique. Tout est à la peinture, j'ai très peu de crayonné. J'ai érigé la couleur comme système narratif. Il fallait qu'elle verse dans la narration et amène un sentiment d'oppression ou de gaieté. J'ai besoin de donner un peu de chair aux personnages. Pour moi, ce passage par la peinture est presque obligatoire.

Briac participe à une séance de dédicaces dans le cadre de «Brest en bulles», aujourd'hui, à partir de 14h30, à la librairie Dialogues.
Pratique «Les gens du Lao Tseu» signé Briac, aux éditions LeTélégramme.

http://www.letelegramme.info/local/finistere-nord/brest/ville/briac-une-aube-rouge-se-leve-sur-la-bande-dessinee-06-03-2010-812174.php
http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/briac-une-aube-rouge-se-leve-sur-la-bande-dessinee-27-02-2010-802272.php
http://www.agenda.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/briac-une-aube-rouge-se-leve-sur-la-bande-dessinee-06-03-2010-812174.php

27 mars 2010 Le Télégramme

Briac en pince pour Brest

De son joyeux bric-à-brac intérieur, l'auteur dessinateur Briac vient de sortir un second album. Délibérément sombre et teinté d'humour noir, «Les gens du Lao Tseu» flirte avec la peinture, la littérature et le Brest métissé des années 20...

Les Tintin, les Spirou, les Gaston Lagaffe, ce n'est définitivement pas son truc. «La bande dessinée, à vrai dire, j'en lis assez peu. J'adore Hugo Pratt, Tardi ou Moebius, c'est sûr. Mais mon imaginaire à moi s'est toujours davantage nourri de littérature». D'aussi loin qu'il se souvienne, perdu dans les aventures folles ou extraordinaires des héros de Conan Doyle, d'Edgar Alan Poe ou de Dostoïevski, Briac Queillé a toujours, dit-il, «griffonné quelque chose». Sur ses cahiers d'écolier à Guingamp (22), dans les années60, d'abord. Sur les murs des salles de concert finistériennes, en tant qu'illustrateur professionnel, ensuite. Sur des toiles, premiers jets acryliques d'une carrière de peintre jamais débutée, aussi. Des toiles illustrant femme et enfants, qui trônent aujourd'hui dans son salon, à Plougonven. «Celles-là, on m'a empêché de les mettre au feu...», s'excuse presque l'intéressé, l'oeil bleu moqueur, le cheveu bouclé mal peigné.

Comme une toile de Munch

Tant pis pour le peigne. Pourvu que Briac Queillé, 43ans, garde le pinceau. S'il a lâché les fresques, les toiles et même son premier métier d'illustrateur, il y a maintenant trois ans, c'est pour plonger avec angoisse et délectation dans une nouvelle vie d'auteur de bandes dessinées. Avec le scénario, et la matière première -le dessin- en prime. Une vie hybride où l'on se lève le matin, «dix histoires différentes en tête», et où l'on se couche sans que le corps à corps avec les personnages n'ait forcément abouti. Alors oui, Briac, de son nom d'auteur, doute. Il doute que son dessin, sombre et surréaliste comme une toile de Munch ou un film de Fritz Lang, trouve son public. Le beau succès d'«Armen» (publié en 2008, 6.000 exemplaires vendus) pourrait le faire mentir? Il s'inquiète déjà de l'accueil du suivant: «Les gens du Lao Tseu», sorti en février aux Éditions du Télégramme.

Un Brest anarchiste et interlope

Après un huis-clos au coeur d'un phare pendant la Seconde Guerre mondiale, Briac met cette fois-ci en scène une intrigue policière sur fond d'un Brest anarchiste et interlope des années 20. Ses décors -reconstitués à partir de quelques ouvrages- charment par leur précision. Ses personnages - ancien policier rongé par la Grande Guerre, notables décadents porteurs d'un lourd secret- fréquentent un bar imaginaire au nom teinté d'exotisme. Orbites creusées, silhouettes ciselées, Constantin Thalamas, Barba ou Fanchec ont d'abord pris corps sur les cahiers de croquis du dessinateur finistérien, avant de se mettre en mouvement sur ses 48 planches.

Déménagement en vue

«Je n'aime pas ce qui est trop lisse, trop propre», confie Briac. Il ne lorgne pas sur les couleurs numériques, ne veut pas verser dans les BD à épisodes, «pour garder le plaisir», et cultive résolument des rêves de grandeur. Comme celui de mettre un jour en images le titanesque «Crimes et châtiments». Ou celui d'égaler le très noir «Blast», «un chef-d'oeuvre» (de Manu Larcenet, sorti en 2009) qui me prouve que l'exigence peut payer». Encore empli de ses lectures du romancier Bukowski, Briac s'attaque actuellement à un autre personnage. Un homme à femmes, forcément, qui évoluera, cette fois-ci, du côté de Dubaï. Comme pour mieux trouver l'inspiration, le dessinateur envisage de bouger, lui aussi. En se délocalisant un peu plus à l'Ouest, à Brest même. «Ça ne m'ôtera pas mes doutes, sourit-il. Mais là-bas, au moins, je me sens bien».

«Les gens du Lao Tseu», Éditions Le Télégramme, 9,90 EUR.

http://www3.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/bande-dessinee-briac-en-pince-pour-brest-27-03-2010-843345.php
http://www.lekiosque.fr/article-509252.html


2011 L'école des filles

Briac est né en 1967 à Guingamp. Prix « jeune auteur » au festival Quai des bulles à Saint Malo en 1998, c’est pourtant par l’illustration et la décoration qu’il a entamé sa carrière. En 2008 il publie son premier livre Armen, et en 2010, Les gens du Lao Tseu. Ses sources sont multiples.

Grand lecteur de Dostoïevski, Edgard Alan Poe ou bien Conan Doyle, il donne à ses histoires un air de roman noir du 19ème et 20ème siècle. Il utilise des couleurs sombres par aplats d’acrylique, qui laissent percevoir la trace du pinceau et confèrent à ses planches une gravité certaine ; on pense à des toiles de Schiele, Munch ou Bacon.

L’expressionnisme du cinéma allemand des années 30, celui de Murnau et Fritz Lang, n’est pas non plus étranger à l’atmosphère dans laquelle il fait baigner ses personnages. « Je veux que la couleur colle à l’atmosphère et à la psychologie des personnages », dit-il.

Marqué par des auteurs comme Tardi, Moebus, Bilal, ou Pratt, le dessin de Briac se présente comme une interrogation sur les destins individuels pris dans les soubresauts de la grande Histoire : la seconde guerre mondiale, ou encore les milieux anarchistes des années 20.

Les albums qui seront représentés au Festival :

Armen, Editions Le Télégramme
Les gens du Lao Tseu , Editions Le Télégramme

http://www.ecoledesfilles.org/?p=2306
http://www.auracan.com/Indiscretions/336-1er-festival-de-la-planche-originale-du-huelgoat.html

2012 Festival de la BD - Perros-Guirec 14 & 15 Avril 2012

Briac Queillé : Scénariste - Dessinateur
Les gens du Lao Tseu – Armen

Décorateur d'intérieur de profession, habitant près de Morlaix dans le Finistère, Briac Queillé se lance tardivement dans la Bande dessinée mais connait un succès immédiat avec sa première oeuvre, "Armen", en janvier 2008.

Inspirée d'une histoire vraie, "Armen" raconte la cohabitation des soldats allemands et des gardiens de phares pendant la seconde guerre mondiale. Le trait est noir, l'ambiance insoutenable, le dessin fait parfois penser à Enki Bilal (dont Briac se dit d'ailleurs fortement inspiré) pour un huit-clos psychologique très réussi.

En mars 2010, sa deuxième œuvre "Les gens du Lao Tseu" voit le jour. Il s’agit d’une enquête sur l'assassinat de notables bretons dans le Brest des années 20. L’ambiance tendue du huit-clos du premier album a disparu mais le côté psychologique, l'empreinte de la guerre sont toujours aussi présents. La vie des personnages, leurs traits de caractère sont une nouvelle fois très bien "dépeints" à l'acrylique.

Dernier album paru : Les gens du Lao Tseu (03/10)

http://web.me.com/festivaldelabd/bdperros.com/Briac.html

A suivre ...

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